Les chats, ça va !

lundi 02 mars 2020

Le chat est l’animal de compagnie préféré des français. Loin devant le chien, puisqu’on estime leur population à 13,5 millions d’individus en France, contre (seulement) 7 millions de toutous.

Présent dans près d’un foyer sur 2, le chat est fréquemment assimilé à un membre de la famille et on ne s’étonne plus que certains partagent la cuvette des toilettes avec leur maître ou que d’autres aient pris l’habitude de boire au verre… Quant au repas n’en parlons pas, “passe-moi le plat !”

Et gare à ceux qui n’aiment pas les chats… Car dans le règne des animaux de compagnie, Félix est devenu un totem.

Il est vrai que les chats ont de solides arguments pour se faire apprécier : ils ne réclament pas de jardin, ne demandent pas qu’on les sorte quotidiennement, et finalement ils vivent de manière relativement autonome, voire ingrate diront certains.

J’entends déjà les injures des fans de chats… Mais allez quoi, admettez-le, le chat ronronne quand il a faim, en dehors de ça il vous toise du haut du sofa avec un mélange de dédain et d’indifférence. D’ailleurs je n’ai pas été surpris de lire récemment que s’ils étaient plus gros, les chats songeraient sérieusement à nous tuer !

Le chat, un superprédateur

D’ailleurs tuer, ils savent le faire et plutôt bien : dans une étude récente sur l’impact des espèces invasives sur l’environnement, le docteur Tim Doherty de la Deakin University à Melbourne en Australie estimait que le chat arrivait en deuxième position derrière le rat noir sur la liste des exterminateurs les plus redoutables de la planète (toutefois loin derrière les humains précisons-le). On estime qu’ils sont responsables de l’extinction de 63 espèces de mammifères, oiseaux et reptiles depuis 500 ans.

De fait, l’instinct de prédateur de nos félins domestiques n’a pas disparu avec la pâtée pour chat, aussi délicieuse soit-elle ! En effet une fois dehors, Félix se livre à un véritable génocide. Des chercheurs américains ont ainsi pu estimer, dans une étude publiée par la très sérieuse revue Nature, que rien qu’aux Etats-Unis, les chats en liberté tuaient entre 1,4 et 3,7 milliards d’oiseaux et entre 6,9 et 20,7 milliards de petits mammifères par an.

Alors bien entendu il y a des chats super sympas, et après tout réjouissons-nous si les français se prennent de passion pour leurs animaux de compagnie. Je voulais simplement dire : la “cat mania”, ça va !

Le saviez-vous ?

Pour réduire l’impact de vos chats sur la biodiversité, quelques astuces : réduisez les sorties, surtout la nuit, et mettez-leur une clochette ! Vous sauverez ainsi la vie de bien des petites bêtes. Enfin, faites-les stériliser !

Photo : Anton Darius.

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6 Commentaires

  1. Natacha Prévoté

    Merci pour ce texte plein de sens.

    J’ai moi-même deux chats “sauvés” de la rue, stérilisés et interdits de sortie.

    La faune et la flore sont déjà massacrées par les humains, pas besoin d’en rajouter une couche avec nos créations incontrôlables qui sont de véritables machines à tuer…

    Stérilisation obligatoire, apprentissage à rester dans la maison, clochette si on ne peut pas empêcher Minouche de sortir, ce sont des points incontournables en effet !

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  2. Durand

    Stérilisation ok mais clochette non… vous vous imaginer avec une cloche autour du cou 24 sur 24 ?… de quoi devenir fou, surtout qu ils entendent bien mieux.

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  3. Susanne

    Il faut commencer à mettre un collier avec une clochette comme les chats sont encore jeune. De cette façon ils habituent facilement. Ça a très bien marché chez tous nos chats .

    Réponse
  4. Suzanne

    Que diriez-vous si on vous obligeait à rester enfermé toute votre vie ? C’est sûr ils ne peuvent pas se plaindre, ils ne parlent pas, alors on peut projeter sur eux ce qu’on veut, à savoir qu’ils n’ont pas besoin de sortir. Quand on connaît les chats, on sait qu’ils ont besoin d’être dehors, de sentir les odeurs, de voir des choses qui bougent, qu’ils sont curieux. Et je suis d’accord avec le commentaire sur la clochette.

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  5. Myriam

    Certes, le chat est un “tueur” né. Il ne faut cependant pas occulter le pouvoir de nuisance de l’humain qui a introduit les pesticides dans les milieux naturels, l’humain qui détruit les habitats pour construire le sien. L’humain qui comble les mares, tond, taille, coupe à outrance, bitume, bouche, comble, détourne, pollue. L’humain qui chasse, tue gratuitement pour le plaisir de tuer. Si le chat est responsable de 63 espèces depuis 500 ans, quel est donc le palmarès de l’humain ?
    Montrer la paille dans l’oeil du chat plutôt que la poutre dans le sien !

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  6. Draken

    J’aime bien les défenseurs des chats… Tout pour éviter de dire que le chat est un tueur né, un de ces animaux qui tue surtout pour le plaisir. Alors dire que l’homme est pire… Ca revient à dire qu’il y a des enfants qui meurent de faim dans le monde à un gamin qui ne veut pas finir son assiette. Ça n’a pas de sens.
    Un chat qui croise de jeunes hérisson, oiseaux, etc ça fini en massacre. L’homme a sa part de responsabilité en ayant éliminé les prédateurs du chat et en nourrissant l’adorable boîte à ronron pour qu’il soit au meilleur de ses capacité quand il ira dehors jouer à la chasse.
    J’aime bien les chats, mais ça ne m’empêche pas de comprendre qu’il y a un problème avec eux, même si à l’origine la principale cause de déséquilibre, c’est l’homme.

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