Une petite prairie dans mon jardin

lundi 02 mars 2020

Aaah ce bruit de tondeuse le week-end… c’est un peu comme le chant des hirondelles, c’est l’annonce des beaux jours ! Oui, d’accord… on préfère les hirondelles.

Pourquoi on s’acharne à tondre l’herbe ?

Edwin Beard Budding, l’inventeur de la tondeuse à gazon avait d’abord imaginé cette machine en 1830 pour les joueurs de criquet, de rugby ou de golf.

Deux siècles plus tard la tondeuse s’est très largement démocratisée et rares sont les maisons qui n’en sont pas équipées. Pourtant tous les jardins n’accueillent pas des matchs de foot, alors pourquoi s’acharne-t-on à tondre chaque parcelle de gazon ?

J’ai posé la question à un panel de personnes résident en maison avec jardin. L’explication qui revenait souvent était la volonté d’avoir un jardin propre et bien entretenu. La tonte devient même un automatisme. « Que fais-tu cet après-midi ? Je passe la tondeuse, sinon ça va être la forêt vierge ! ».

En effet qu’arriverait-il si l’herbe était livrée à elle-même ? Elle finirait certainement par tout envahir et on perdrait la maîtrise du jardin. Cette notion de maîtrise est très présente. Le jardin est de plus en plus perçu comme une pièce de la maison à part entière et donc logiquement, on y accorde de l’importance, on veut que ce soit “clean”.

Pourtant, si une pièce est incontestablement plus agréable lorsqu’elle est bien rangée, le jardin n’obéit pas à cette règle.

Dites-vous que le jardin n’est pas qu’un terrain à entretenir et à nettoyer, c’est un petit bout de planète ! Vous pourriez ainsi le ré-ensauvager, c’est à dire le restituer, pour partie, à la nature. Pour cela une solution très simple qui ne coûte rien : apprenez à l’observer et à l’écouter… un jardin s’exprime, il mène sa vie, sans vous !

Le meilleur exemple si vous voulez mener l’expérience est de créer une mini-prairie sauvage.

Au début du printemps, délimitez un rond autour d’un arbre ou un petit espace herbeux que vous protégerez des assauts de la tondeuse. Vous pouvez gratter ou strier légèrement la surface pour y semer des fleurs mellifères, ces fleurs riches en nectar et pollen qui attirent les abeilles, papillons et autres insectes auxiliaires.

Ensuite, ne faites plus rien. Les herbes et les fleurs vont pousser et progressivement une multitude de petits insectes vont coloniser l’espace : sauterelles, grillons, abeilles sauvages, papillons… Une véritable réserve de biodiversité va naître en plein cœur de votre jardin.

Pour en profiter les soirs d’été, disposez une chaise longue à côté de la prairie et écoutez les grillons qui chantent… fermez les yeux… On se sent bien, non ?

Photo : Niklas Hamann

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