Une forêt primaire en Europe

jeudi 27 février 2020

« La plupart des grands pays situés aux latitudes tempérées – États Unis, Canada, Chili, Russie, Chine, Japon, Afrique du Sud, Australie, Nouvelle Zélande – ont su conserver des forêts primaires de plaine tandis qu’en Europe de l’Ouest nos ancêtres les ont détruites, ignorant qu’elles avaient une valeur écologique irremplaçable ; en Europe il n’en reste qu’une, celle de Białowieża en Pologne, qui est, hélas, menacée dans son existence même, en dépit des rappels à l’ordre de l’Union Européenne.

L’Association que je préside ne peut admettre qu’en Europe nous n’ayons plus que des plantations d’arbres et des forêts secondaires, exploitées, artificielles et à biodiversité dégradée. Notre objectif est de réunir les conditions d’un retour de la forêt primaire de plaine en Europe de l’Ouest, avec la haute biodiversité qui caractérisait nos régions avant la déforestation. » Extrait du grand projet européen de forêt primaire expliqué par le botaniste Francis Hallé.

Francis Hallé, maître des forêts

Quand on a l’âme d’un entrepreneur engagé, on rêve de changer le monde. Pour moi cet engagement se porte vers la protection de la nature dont nous dépendons totalement. J’ai toujours voulu m’engager dans des actions associatives mais j’ai vite déchanté, constatant que dans beaucoup d’associations l’action était tournée vers la dénonciation au détriment de la recherche de solutions concrètes. Jusqu’au jour où…

Jusqu’au jour où j’ai entendu une voix. Littéralement. J’ai alors écouté cette parole aussi puissante qu’inspirante : celle de Francis Hallé.

Francis Hallé est un botaniste mondialement reconnu pour sa connaissance des forêts. Écoutez-le parler de l’intelligence des arbres et du rôle crucial des forêts. Il est de ceux qui ont le savoir et savent fabuleusement le transmettre. C’est une voix qu’on n’oublie pas.

J’ai donc décidé de m’engager activement au sein de l’association qu’il vient de créer, « l’Association Francis Hallé pour la forêt primaire ». Cette association défend la magnifique idée d’une grande forêt primaire au cœur de l’Europe, un sanctuaire pour la vie sauvage. Un projet fédérateur et transgénérationnel, à contre-courant du courtermisme ambiant.

La libre évolution, solution face aux crises écologiques

Une forêt primaire est une forêt qui n’a été ni défrichée, ni exploitée, ni modifiée de façon quelconque par l’homme. C’est un joyaux de la nature, un véritable sommet de biodiversité et d’esthétisme. Captation du CO2, régulation du climat, réserve de biodiversité, reconstitution des ressources hydriques… ses bénéfices sont innombrables.

La voix de Francis Hallé porte suffisamment pour que le président de la République ait déjà « accueilli » de manière positive ce projet. Il faut à présent lui donner corps et entrainer le plus grand nombre pour le soutenir. J’ai rejoint cette formidable aventure et vous invite à en faire autant. Rendez-vous sur le site de l’association pour en savoir plus.

Ci-dessous 2 mini-reportages co-réalisés pour l’association à l’occasion du premier voyage d’étude dans les Vosges du Nord en novembre 2021.

« Tant de choses ont été accomplies en peu de temps ! » constate Éric Fabre – secrétaire général de l’Association Francis Hallé pour la Forêt Primaire – au lendemain du premier voyage d’études de l’association dans les Vosges du Nord. Le cofondateur du mouvement revient sur ces quelques jours de novembre au cours desquels le projet de faire renaître une grande forêt sauvage n’a jamais semblé aussi concret.

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