10 idées green pour Paris

dimanche 05 avril 2020

1. Du poney au pur-sang

Oubliez la petite allée goudronnée du jardin du Luxembourg où vous trainez un poney blasé de la vie. C’est d’une vraie chevauchée dont on parle ici. Imaginez. Vous sortez d’une réunion stressante dans votre tour de La Défense. Sous l’Arche, dans la station du nouveau réseau francilien RAG – Retour Au Galop – on bichonne une cavalerie de pur-sang. Vous enfilez vos guêtres, arrimez votre sacoche à la selle et grimpez sur Vaillante, votre fidèle monture disponible ce jour-là (réservée sur l’App). Tandis que vous vous engagez d’un trot léger sur la piste aménagée, les soucis de la journée sont déjà loin. À l’approche des Sablons vous lancez la jument dans un grand galop qui vous propulse à la Concorde en un rien de temps. À côté de l’allée cavalière circulent piétons, joggeurs, rollers et cyclistes. En bordure du parcours milles espèces d’arbres défilent dans une composition sauvage poétique.

2. On pêche sur les quais

Depuis que le béton a laissé la place aux roseaux, graminées et nénuphars tout le long des berges de Seine, on voit réapparaître des espèces de poisson jusqu’alors disparues : goujons, gardons, ablettes, brochets et même des truites ! C’est désormais la nouvelle mode, on vient le week-end en famille piqueniquer et taquiner le goujon en bord de Seine.

3. Paris sans déchets

On apprend aux enfants que Paris n’a pas toujours été une ville propre. Il n’y a pas si longtemps, on trouvait du plastique partout. Depuis, de nouveaux emballages réutilisables et biodégradables ont été développés. Quant aux emballes plastiques, désormais interdits, ils ont disparu de la circulation. Toute une filière de recyclage s’est progressivement structurée et plus rien ne se perd. Les déchets organiques sont tous transformés dans les unités de compostage autour de Paris, pour revenir enrichir les cultures urbaines. La ville fonctionne comme une fourmilière où l’intelligence collective a donné naissance à une fascinante économie locale et circulaire.

4. Canal Plage de la Villette  

L’été lorsqu’il fait chaud sur la rive droite, tout le monde se retrouve plage de la Villette dans le 19ème. Entassés sur le bitume comme à Paris Plages ? Certainement pas. Imaginez plutôt : du bassin de la Villette au Canal Saint Martin tout proche, c’est l’équivalent de 16 piscines olympiques qui ont été aménagées dans les canaux, avec tout autour des pelouses ou on vient poser sa serviette en plein soleil ou à l’ombre des arbres. De l’espace enfants au bassin de nage pour champions du crawl, tout le monde y trouve son bonheur.

5. Pyramide fleurie

Le Louvre en imposait par son aspect minéral. Nul arbre ne devait interférer avec le mythique monument, les architecte des Monuments Historiques étaient intransigeants sur ce point. Sauf qu’avec des canicules toujours plus écrasantes en été il devenait impossible d’accéder à la Pyramide sans être frappé d’insolation. Il a donc fallu se résoudre à laisser la végétation s’approprier les lieux pour ramener un peu de fraîcheur. Mais non sans poésie. Le lierre court désormais sur la Pyramide et les bulbes plantés un peu partout sur les pelouses donnent des composition fleuries de toute beauté. Désormais on se presse autant pour admirer les jardins que la Joconde.

6. Toits sauvages

Oubliez les roof-tops disséminés dans la capitale qui offraient une oasis de verdure à quelques parisiens chanceux. Depuis que la taxe foncière a été supprimée pour les immeubles dont les toitures et balcons ont été aménagés pour capter le carbone et sauvegarder la biodiversité, c’est une véritable marée verte qui a déferlé sur la capitale. Sur les images satellites on ne distingue presque plus les toits en zinc. On observe à Paris des insectes et des oiseaux qu’on n’apercevait même plus à la campagne. Quand la ville devient refuge pour la nature… Surtout, quelle beauté. Chaque matin les parisiens sont éblouis par la nature qui renaît à leurs fenêtres.

7. Périphérique végétal

Aux abords du périphérique les appartements s’arrachent. Car depuis que cette ceinture réservée à la circulation a été remplacée par une voie verte plantée d’arbres, tout le monde rêve d’y vivre. Sur les 6 voies de circulation 4 ont été végétalisées avec une piste pour vélos et piétons, et 2 voies ont été conservées pour la circulation des bus électriques. Ironie : alors que la surface routière a été divisée par 3, deux fois plus de voyageurs y circulent chaque jour avec des temps de trajet divisés par deux.

8. L’île de France renoue avec ses racines agricoles

La bétonisation des terres agricoles n’est plus qu’un mauvais souvenir. Le projet Europacity prévu au nord de Paris – temple de la consommation voulu par le groupe Auchan – a finalement été relégué aux oubliettes. À la place, un projet unique au monde a été inauguré. Sur 300 hectares plusieurs dizaines de micro-fermes permaculturelles ont été créées ainsi qu’une réserve biologique avec parcours pédagogique.  Un concept hôtelier révolutionnaire d’immersion dans la nature a également ouvert ses portes ainsi qu’un écocentre accueillant plus de mille startups green. Plusieurs milliers d’emplois ont ainsi pu être créés autour de ce pôle, véritable vitrine du dynamisme français en matière de transition écologique. Des emplois durables, surtout ! Ce projet emblématique d’un nouveau modèle de développement a permis l’émergence d’une multitude d’initiatives similaires partout en France.

9. Des fermes aux portes de Paris

Points de rencontre entre les exploitants agricoles et les citadins, les Portes de Paris ont vu naître des marchés d’un nouveau genre : les agriculteurs d’Île-de-France se sont organisés en réseaux pour vendre directement leur production aux parisiens qui ont très rapidement adhéré au concept. D’ailleurs, depuis l’abandon des pesticides en France, un véritable rapport de confiance – voire d’amour – s’est noué entre les paysans et la population des villes. Ce système de vente directe a permis aux consommateurs de trouver des produits d’excellente qualité à un prix abordable, tout en garantissant aux agriculteurs un revenu décent, en l’absence d’intermédiaires.

10. Et la voiture ?

Passée de mode, tout simplement ! Les véhicules électriques connaissent un boom mais globalement la tendance est à la baisse. La raison : les modes de transport alternatifs et collectifs se sont beaucoup développés. Les véhicules restent au garage et les inscriptions au permis chez les jeunes sont en chute libre. Les parkings sous terrains du centre-ville trouvent de nouvelles vocations, faisant de Paris le premier producteur de champignons comestibles.

Illustrations : Romane Prat

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