Sauver le monde, à la maison

dimanche 09 février 2020

Les données scientifiques sur les conséquences de notre mode de vie sur la planète s’accumulent et on en vient logiquement à se demander si nous ne sommes pas en train de réunir, à une vitesse prodigieuse, les conditions de notre propre extinction…

Deux études récentes, l’une sur l’augmentation des phénomènes climatiques extrêmes et leurs conséquences sur la population, l’autre sur « l’anéantissement biologique » à l’échelle mondiale, sont particulièrement édifiantes. On y apprend, entre autres, que l’accélération des phénomènes climatiques extrêmes (tempêtes, vagues de chaleur et sécheresses) pourrait entraîner la mort de 152 000 personnes par an rien qu’en Europe d’ici la fin du siècle. Contre 3 000 actuellement. La cause ? Le réchauffement climatique bien entendu, dont l’origine humaine ne fait plus aucun doute. Le panda, l’arbre qui cache la forêt d’une extinction globale du vivant. Quant à l’extinction massive des espèces vivantes qui peuplent notre précieuse planète, elle prend une dimension proprement sidérante à la lumière de l’étude américaine menée sur plus de 27 000 espèces de mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens terrestres — une première à cette échelle. Le constat est sans appel : Plus de 50% des animaux ont disparu de la surface du globe depuis 40 ans. Une extinction sans précédent depuis la disparition des dinosaures… il y a 66 millions d’années (!). Au-delà des chiffres alarmants qu’alignent ces études, notre cécité n’est-elle pas plus inquiétante encore ? Car si l’environnement devient enfin un sujet prioritaire pour les français, si nous commençons enfin à ouvrir les yeux sur l’urgence climatique, la société dans son ensemble demeure encore figée dans l’inertie. En réalité, nous n’avons pas pris la mesure du drame qui se profile… C’est un peu comme si nous occupions le dernier étage d’un immeuble dont le rez-de-chaussée serait en flamme. La fumée arrive au pas de la porte mais pour l’instant la fête bat son plein et la musique est trop forte pour entendre les cris des voisins. Nous vivons tellement hors-sols, perfusés de polluants et noyés dans une profusion de produits inutiles vendus toujours « moins cher », voués à rejoindre la masse impressionnante de nos déchets. Imaginez que quelques décennies après son arrivée sur le marché, le plastique représente déjà à lui seul 1 tonne de déchet par habitant de la planète (!), jusqu’à former d’inquiétants continents flottants au large des océans…

Il est décidément urgent que l’Homme reprenne contact avec la planète, et pour toucher tous ceux qui n’ont pas accès à la nature et au savoir, cela passera nécessairement par le Divertissement. S’instruire en se faisant plaisir, voilà la clé ! Et ça tombe bien car la planète a tant à nous offrir ! Vous vous demandez quel rôle vous pouvez jouer dans cette complexe équation ? Gardez en mémoire cette légende amérindienne, racontée par le génial philosophe paysan Pierre Rabhi : « Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! ». Et le colibri lui répondit : « Je sais, mais je fais ma part. » Soyez un colibri ! Vous avez un balcon, une terrasse ou un bout de jardin ? Sauvez donc la planète à votre échelle et parlez-en autour de vous. D’autres suivront le mouvement et ainsi de suite, vous verrez… Alertez, lancez puis accélérez la tendance. C’est à vous, à nous tous de changer ce monde ! 3 actions simples à votre portée : 1 “Réensauvager” son balcon/ jardin : sur un petit espace, j’aménage une mini-réserve de biodiversité où je vais planter des fleurs ou plantes mellifères pour les insectes pollinisateurs. Sur ce petit espace sauvage, j’interviens le moins possible et j’exprime ma créativité ! J’y reviendrai dans un autre article 😉 2 “Marcher utile” dans la nature : faire silence, observer, respirer… une marche en forêt, en montagne ou en campagne, c’est gratuit et ça n’a pas de prix ! Après 1h de marche on est ressourcé pour la journée. On se déconnecte d’un côté, on se reconnecte de l’autre… Et tiens, pourquoi ne pas en profiter pour ramasser quelques “petites” ordures, juste pour faire un geste ? 3 “Acheter du LSD” : Local, Saisonnier, en Direct. Tout est dit ! Allez, à vos jardins amis terriens !

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